Quelles mesures pour venir en aide aux associations pour la sauvegarde du patrimoine ?

À l’assemblée ce mercredi 24 mars 2021, j’interpelle madame la Secrétaire d’État chargée de la jeunesse et de l’engagement, Sarah EL HAÏRY, sur la question concernant les aides pour les associations dans le but de la sauvegarde du patrimoine.

Je souhaite vous interroger, madame la secrétaire d’État chargée de la jeunesse et de l’engagement, sur la situation des associations culturelles, en particulier de celles qui s’impliquent dans nos territoires pour la sauvegarde et la mémoire du patrimoine. Les associations culturelles connaissent des difficultés qui ne sont pas seulement conjoncturelles, même si l’épidémie de covid-19 a eu des effets très négatifs et rendu la situation particulièrement critique pour certaines d’entre elles. Dans une publication de mars 2021, la coordination des fédérations et associations de culture et de communication a lancé l’alerte au sujet des acteurs associatifs. La fermeture des lieux culturels, rendue nécessaire par la situation sanitaire, a ainsi grandement contraint les finances de plusieurs associations et mis en péril de nombreux projets.

Or les associations culturelles sont nécessaires à la valorisation mais aussi parfois à l’entretien de notre patrimoine. Ces associations, avec leurs bénévoles, font aujourd’hui vivre le patrimoine de proximité : les petits domaines, les musées… bref, le patrimoine matériel et immatériel qui constitue la mémoire de la France. 

Je souhaite aujourd’hui appeler votre attention sur ces associations dont le travail et les projets sont essentiels pour l’identité et l’attractivité de nos territoires.

 Madame la secrétaire d’État, quelles sont les mesures qui pourraient être adoptées par l’État pour venir en aide aux associations s’impliquant sur nos territoires pour la sauvegarde et la mémoire du patrimoine ?

Mme Sarah El Haïrysecrétaire d’État

Je sais, monsieur le député, à quel point vous êtes engagé auprès des associations culturelles, en particulier patrimoniales, dans notre pays. Il se trouve que ces associations ont été touchées par la crise sanitaire ; celle-ci a mis en évidence des failles sans doute préexistantes mais qui ont été aggravées. Il est nécessaire à cet égard de rappeler que le ministère de la culture dispose aujourd’hui, à lui seul, de plus de dix fonds spécifiques qui permettent d’accompagner la culture, le patrimoine, la culture vivante ou encore le festival ou l’harmonie. En outre, le budget transversal de la culture s’élève à 2,9 milliards d’euros, une somme dédiée à l’accompagnement et à la transformation et confiée aux directions régionales des affaires culturelles, les DRAC, avec qui les associations culturelles ont une relation spécifique, territoire par territoire.

Au-delà de ces éléments, il me semble nécessaire de porter aujourd’hui un regard plus spécifique sur les associations qui accompagnent la rénovation ou la mise en valeur du patrimoine territorial.

Dans ce but, je travaille actuellement avec des associations qui engagent des jeunes dans des chantiers de volontariat, contribuant ainsi à transmettre la mémoire.

Les associations, celles d’anciens combattants en particulier, expliquent en effet que la deuxième mort serait l’oubli. Pour ne pas laisser le patrimoine se perdre et tomber dans l’oubli, je travaille avec des associations qui créent cette petite flamme chez les plus jeunes et qui les invitent à s’orienter vers les engagements spécifiques que sont les chantiers de volontariat ou les chantiers de rénovation, notamment dans le cadre du service civique.

Nous travaillons aussi, avec Stéphane Bern, à une démarche générale de sensibilisation de la nation à notre patrimoine. Je ne peux conclure cette réponse sans évoquer le loto du patrimoine, une très belle aventure dont l’accompagnement a été confirmé en loi de finances par la représentation nationale.

Vidéo – le 24/03/2021

VIDÉO / Sauvegarde du patrimoine : quelles aides pour les associations ?