La situation sanitaire de notre pays n’est pas revenue à la normale : nous devons faire preuve d’une grande vigilance

Grâce aux mesures que nous avons prises fin octobre, nous avons réussi à contenir l’épidémie. Par exemple, le taux de positivité en l’Allemagne est aujourd’hui deux fois supérieur à celui de la France, les conduisant à renforcer les mesures restrictives.

Si le virus circule légèrement moins en France que chez la plupart de nos pays voisins, la situation est loin d’être revenue à la normale et le niveau des contaminations dans notre pays reste élevé :

  • nous dépassons aujourd’hui les 15 000 cas quotidiens, soit trois fois plus que l’objectif de 5 000 cas par jour ;
  • chaque jour nous enregistrons près de 2 500 nouvelles hospitalisations et plus de 200 admissions en réanimation, soit une personne toutes les 7 minutes.

La situation est particulièrement fragile dans certains territoires, notamment dans l’Est du pays. C’est pourquoi nous avons pris, la semaine dernière, des mesures spécifiques dans 15 départements.

Nous suivons également en continu l’état de la situation et de nos connaissances concernant les deux souches variantes du virus, identifiées au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. Ces souches pourraient être beaucoup plus contagieuses. Et si elles ne sont pas répandues très largement à l’heure actuelle dans notre pays, nous devons veiller à ce qu’elles ne puissent pas se propager sur le sol français.

La fragilité de la situation ne nous permet pour l’heure aucun assouplissement

La deuxième vague est toujours là et tant que nous n’aurons pas atteint l’objectif des 5 000 cas par jour, nous ne devons relâcher aucun effort.

Les secteurs contraints de rester fermés continueront d’être soutenus par l’Etat.

Toutes les activités, tous les établissements, tous les équipements qui sont aujourd’hui fermés le resteront encore jusqu’à la fin de ce mois.

Nous travaillerons avec l’ensemble des acteurs concernés à l’élaboration d’une méthode d’ouverture encadrée et progressive, pour leur donner de la visibilité.

De même, il est prématuré d’acter aujourd’hui de la réouverture tant espérée des stations de ski pour les vacances de février.

Nous ferons un point pour l’ensemble de ces secteurs le 20 janvier et l’Etat continuera d’accompagner chacun des acteurs directement impactés : l’ensemble de nos dispositifs seront maintenus, dans les mêmes conditions, et les ministres concernés continueront à rencontrer les représentants des filières pour examiner d’éventuels besoins d’accompagnement complémentaire pour les secteurs les plus sinistrés.

Concernant les restaurateurs et propriétaires de bars et de salles de sport, la perspective d’une réouverture en janvier n’est pas réaliste compte tenu de la situation épidémique, et sera reportée a minima jusqu’à la mi-février.

Le couvre-feu est prolongé jusqu’au 20 janvier

Le couvre-feu sera maintenu jusqu’au 20 janvier, au moins. En fonction de la circulation du virus, nous nous donnons la possibilité de le renforcer pour limiter au maximum les rassemblements privés. Ainsi, depuis samedi dernier, il a été avancé de 20h à 18h dans 15 départements où nous avons observé une reprise particulièrement sensible de l’épidémie.

Les derniers chiffres nous amènent à identifier 10 départements supplémentaires, dans l’Est de la France, où la circulation virale semble s’accroitre. Les préfets concernés vont conduire très rapidement les concertations nécessaires avec les élus de ces territoires pour bien analyser la situation. En fonction de leurs retours et de l’évolution de la situation sanitaire, des décisions seront prises d’ici demain soir et pourront entrer en vigueur à compter de dimanche.

Toutes ces mesures sont difficiles mais absolument nécessaires pour contenir l’épidémie. En fonction de l’évolution des prochaines semaines, il n’est pas exclu que nous ayons à prendre des mesures nationales supplémentaires.

Nous poursuivons et renforçons notre stratégie « tester, alerter, protéger »

La France a réussi à mettre en œuvre un dispositif de tests unique et performant fondé sur la gratuité des tests – une exception en Europe – et la proximité.

Grâce à cette organisation, nous avons réalisé 2 millions de tests par semaine en novembre et, 3,5 millions pendant la semaine précédant Noël, sans augmentation des délais d’attente : aujourd’hui 86% des résultats sont rendus en moins de 24h.

C’est une réussite dont nous pouvons être fiers, mais d’autres améliorations sont nécessaires, pour gagner en efficacité et mieux garantir l’effectivité de l’isolement des personnes positives et de leurs cas contacts :

  • à partir du 10 janvier, dès que vous avez des symptômes ou que vous êtes cascontact, il vous suffira se vous inscrire sur le site de l’Assurance maladie pour obtenir un arrêt de travail immédiat, indemnisé et sans jour de carence ;
  • l’Assurance maladie procédera à un suivi plus systématique avec 2 à 3 appels téléphoniques sur 7 jours ;
  • chaque personne déclarée positive se verra proposer, à compter du 20 janvier, une visite à domicile par un infirmier.
La vaccination est une arme décisive pour sortir de la crise : elle est le priorité numéro 1 de l’action du Gouvernement

Désormais, nous pouvons compter sur une arme plus puissante encore : le vaccin, qui constitue notre principale source d’espoir pour sortir de la crise.

Avec la campagne vaccinale, qui a commencé le 27 décembre dernier nous avons pris un engagement : permettre à tous ceux qui le souhaitent de pouvoir accéder gratuitement au vaccin, dans le respect de garanties strictes en matière de recueil du consentement et de surveillance des éventuels effets indésirables.

Pour répondre à cet engagement, la France a précommandé plus de 200 millions de vaccins qui nous seront livrés tout au long de l’année 2021. Les doses étant livrées progressivement, tout le monde ne pourra pas être vacciné tout de suite.

Notre objectif est donc clair, et il l’a toujours été : vacciner en priorité et le plus vite possible les 15 millions de personnes âgées ou souffrant de pathologies chroniques. D’ici fin janvier, les doses que nous aurons reçues nous permettront d’être en capacité de vacciner au moins 1 million de personnes.

Nous devons aller plus vite, sans modifier notre stratégie, mais en anticipant, en optimisant et en simplifiant sa mise en œuvre et son déploiement.

C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer la phase 2 de notre stratégie vaccinale, qui ne devait démarrer qu’en février, permettant ainsi la vaccination anticipée des professionnels de santé et des aides à domicile de plus de 50 ans depuis lundi, et celle des personnes de plus de 75 ans à partir du 18 janvier.

Une stratégie vaccinale déployée dans les territoire grâce à l’appui des collectivités territoriales

Le déploiement de notre stratégie vaccinale dans les territoires doit se faire en étroite concertation avec les collectivités territoriales. Un dialogue constant a été établi avec les élus locaux, notamment à travers :

  • des échanges directs avec les exécutifs locaux qui sont en prise directe avec la gestion de la crise ;
  • des groupes de travail sur les tests antigéniques et la stratégie vaccinale.

Les collectivités territoriales jouent un rôle central dans le déploiement de notre stratégie vaccinale. C’est pourquoi plusieurs principes ont été décidés pour s’assurer qu’elles soient associées dans les meilleures conditions :

  • les directeurs généraux des ARS et les préfets de région sont les garants du déploiement de la stratégie vaccinale, de sa transparence et du respect de ses règles éthiques ;
  • les préfets de département, avec l’appui des délégués territoriaux de l’ARS, seront les patrons des opérations logistiques de vaccination et devront à ce titre travailler avec les élus locaux, les maires en particulier.

En circonscription – le 08/01/2021

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